[ h i s t o i r e ]
Xème siècle avant Jésus-Christ, les Ibères venus de l’Ebre, fondent l’Empire et se fixent dans les vallées pyrénéennes.
VIème siècle avant Jésus-Christ, les Ligures venus d’Italie envahissent la région.
Vième siècle avant Jésus-Christ, les Celtes venus du Danube traversent la contrée et occupent l’Espagne.
Ier siècle avant Jésus-Christ, les Romains s’installent dans la région et occupent Lugdunum Convenarum (St.Bertrand de Comminges). Les vestiges gallo-romains (mur de l’Eglise), témoignent de cette présence à Arguenos qui devient un lieu privilégié d’exploitation du marbre pour les constructions romaines.
En 409, les Vandales déferlent et détruisent Lugdunum. A partir de cette date, se créent des seigneuries dans des places fortes pour se protéger des envahisseurs.
Au VIième siècle Charlemagne institue un pouvoir local autour des anciennes cités gallo-romaines des Convennes. Arguénos est rattaché à l’évêché de Lugdunum.
Au Xième siècle Arguénos est intégré dans le comté du Comminges dirigé par Arnaud. Ce comté n’a plus les limites de l’ancienne cité des Convennes : il est constitué par la vallée de la Garonne et de ses environs jusqu’à Boussens. Le comté est une seigneurie montagnarde qui n’entretient pas de relation politique avec les rois de France. Il est constitué de châtellenies comtales (Castillon – St.Julien – Aurignac – Salies – Fronsac). Ces châtellenies sont divisées en seigneuries organisées autour d’un château ou d’une place forte. Arguénos est sous la domination de la seigneurie de la Moulette (région des Moulins : château au pied du village actuel de Cazaunous). Cette seigneurie qui regroupe les villages de Juzet d’Izaut, Cazaunous, Moncaup et Arguénos, dépend de la châtellenie de Fronsac.
Fin XIVième siècle, Muret est capitale du Comté qui devient l’enjeu d’une lutte entre les Comtés d’Armagnac et de Foix-Béarn.
En 1453, par mariages et accords successifs, le Comté de Comminges est intégré à la couronne de France. Les organisations successives du pouvoir central ne change pas la vie d’Arguénos.
En 1639, Louis XIII ordonne la vente de certains domaines du Midi : la famille d’Ustou venant du Couserans et alliée à la famille Bilhères qui occupe le château de la Moulette acquiert la seigneurie de Juzet qui devient seigneurie de la Moulette. Cette seigneurie des " Ustou " regroupe Arbon, Moncaup, Arguénos, Cazaunous, Juzet d’Izaut et devient le Clot d’Ustou et par déformation aujourd’hui " Le Clot det Thou ".
En 1707, la famille d’Ustou sans descendance lègue la seigneurie aux Jésuites ; Arguénos quitte la noblesse pour le clergé.
En 1789, la révolution abolit le pouvoir féodal et les petits propriétaires achètent les terres ; Arguénos devient commune. Les provinces sont supprimées.
En 1790, la commune d’Arguénos fait partie du département de la Haute-Garonne.
Au XIXième siècle, Arguénos subit une émigration saisonnière : un cinquième de la population va gagner sa vie en étant étameur, chaudronnier, pour faire la richesse du village.
En 1850, Arguénos compte 650 habitants.
La première guerre mondiale et l’exode rural provoquent le déclin démographique qui conduit à une cinquantaine d’habitants au début du troisième millénaire.